Santé

 

D’après les meilleures estimations dont on dispose pour le Mali, entre 3.500 et 3.800 femmes et filles meurent chaque année suite aux complications imputables à la grossesse. C'est inacceptable, surtout si l'on sait que la plupart de ces décès peuvent être évités à l’aide de services de soins de santé, efficaces par rapport aux coûts.
(Extrait du rapport du MNPI-Maternal and Neonatal Project Index)

Le Projet DAKAWOMINA vise à mettre en place toutes mesures susceptibles de combattre cette "fatalité".

Comme nous avons pu le constater lors de nos différents séjours, l'accès aux soins de santé dans les villages les plus éloignés de la zone sahélienne est pratiquement inexistant.

Cette absence de structures est particulièrement dramatique en ce qui concerne la santé de la maternité et de la petite enfance, car si globalement le pays enregistre une amélioration, cette région accuse un déficit important en la matière. De nombreuses femmes meurent encore trop fréquemment lors de leur transfert vers un Centre de Santé trop éloigné et difficilement accessible.

Nous essayons de répondre aux demandes des villageois pour l'amélioration de leur santé et en particulier de la santé de la maternité et des jeunes enfants. Cela passe également par l'éducation, l'accès à l'eau et les initiatives visant à améliorer les conditions de vie par le développement d'activités génératrices de revenus et de lutte contre l'insalubrité.

 

 

Education

L'éducation, la formation des adultes, l'alphabétisation et la sensibilisation sont autant de moyens à développer pour accéder à une meilleure santé pour tous.  C'est dans cette optique que nous soutenons les écoles rurales de Dakawomina et de Néné et les initiatives d'alphabétisation et de formation du Centre APECF à Fatoma.

Accès à l'eau

L'eau est source de vie mais aussi essentielle à la santé. Bien que la construction de puits ne soit pas notre objectif premier, il nous a semblé évident de répondre positivement à la demande des villageois de Soula Ouro pour les aider à construire un puits qui permettra à près de 4.500 Peuls et à leur bétail d'avoir de l'eau potable et de financer la remise en état d'une pompe à eau pour le Centre de Santé de Nia Ouro .

Soutien aux initiatives des femmes

Par les initiatives génératrices de revenus, les femmes deviennent plus indépendantes et peuvent mieux prendre leur santé en charge. C'est ce qu'a bien compris l'APECF à Fatoma . Le Centre offre aux femmes inscrites des cours d'alphabétisation ainsi que des formations pour diverses activités artisanales.

 

 
Fatoma

Fatoma

Centre apecf

Nous avons décidé de soutenir le projet du Centre d'initiatives communautaires de Fatoma et de devenir partenaires de l'APECF dans ce projet. En mai 2013 nous avons répondu à la demande du Centre en versant la somme nécessaire pour permettre le démarrage des activités.

Retrouvez ci-dessous le rapport de l'APECF rédigé par son responsable Oumarou Maïga.

REPUBLIQUE DU MALI

Un Peuple- Un But-Une Foi

APECF

Centre d'appui aux initiatives communautaires (FAMIPROS) - Femme en activité pour une meilleure initiative de la promotion de santé

Siege social : FATOMA

Projet de l'amélioration des conditions socio sanitaires, économiques et éducatives des communes de fatoma/kounari/bassiro.

2013

Présentation de l'organisme

L'APECF   est une organisation communautaire qui regroupe l'ensemble des 3 communes Fatoma/ Kounari/ et Bassiro dont 62 villages , crée depuis 1996 et officialisée en 2001 sous le récépissé N°037 bis/SPF du 10/11/2001. Elle est régie sur l'ordonnance N°041 de la 28/03/1959 portante création des associations en république du Mali.

L'APECF compte 155 adhérents dans l'ensemble des 62 villages de nos 3communes.

Ses domaines d'intervention:

  • Lutte contre les IST VIH/SIDA
  • Lutte contre le paludisme
  • Lutte contre la tuberculose
  • Promotion de la santé reproductive (Excision, planification familiale)
  • Le secourisme

Sa vision

Une société communautaire dans laquelle chaque individu, chaque famille connait et exerce librement et pleinement tous ses droits en matière de santé sexuelle reproductive et est protégé du VIH/SIDA.

Sa Mission

Œuvrer à l'amélioration des conditions de vie des populations à travers des services de qualité fournit dans le domaine :

  • De l'accès au service de planning familial
  • De la prévention et de la prise en charge psychosocial et médical
  • De la maternité sans risque notamment à travers la prévention des complications suivants : avortement provoquée, accouchement difficile
  • De la réponse apportée aux besoins des adolescents jeunes en SR

Introduction

EXCISION

Le centre d'appui aux initiatives communautaires est un centre de lutte contre l'excision intégré dans un développement durable

La santé de la reproduction dans le milieu rural est un handicape voire une déficit.

98% des femmes rurales sont excisées chez nous et cela est vérifié par des sources suivantes :

  • Les accouchements dans les CESCOM ;
  • Les deux enquêtes que nous avons eu à faire en 2010-2011 sur la santé reproduction dans nos communes.

Quelques activités menées dans le cadre du projet?

Depuis sa création, L'APECF travaille en concert avec les populations de sa zone d'intervention, en organisant et structurant ces populations pour les amener a être le piliers central des activités qui se mènent dans leur zone. (Car on gagne facilement une lutte quant on connait bien l'adversaire).

Stratégies d'intervention

Pour mieux mener les activités dans les villages, l'ensemble des villageois a décidé de s'organiser de façon responsable en cartographiant leurs villages en 6 zones d'intervention dont chaque zone dispose d’un bureau mis sur place pour prendre la responsabilité des activités dans leurs villages respectifs.

L'adhésion des communautés   aux idéaux de L'APECF a permis la réalisation de plusieurs activités à travers les communes notamment :

Sur le plan de la santé :(excision).

Nous avons pris l'excision en tant que composante de la santé de reproduction pour aider la population à travers la lutte contre la pratique de l'excision de la petite fille depuis 2006.

Nous sommes parvenus à mobiliser toute la population derrière nous pour ensemble lutter contre l'excision de la petite fille, à cause de la confiance que porte la population en nous. Cette lutte n'a pas été difficile à mener et cela il faut voir sur plusieurs facteurs en dehors de la confiance réciproque entre les villageois et L'APECF notamment :

Tous les membres de L'APECF sont nés dans le milieu et connu par tout le monde ;

  • elle a assez d'expériences à la matière de la santé de reproduction ;
  • Elle connaît toutes les réalités du milieu et les coutumes /Traditions que les populations partagent.

L'APECF est parvenu avec l'ensemble des communautés à obtenir des exciseuses de déposer les couteaux et même signées un contrat moral d'abandon de l'excision en 2006. Même si au cours de notre enquête récente, les résultats montrent qu'il reste beaucoup à faire.

L'excision chez nous aujourd'hui n'est plus un tabou mais plutôt une question de la santé. Dans nos centres de santé, 65% des femmes qui accouchent ont des complications liées à l'excision notamment :

  • les malformations congénitales ;
  • les difficultés d'accouchement par manque d'élasticité du vagin ;
  • la morbidité et la mortalité.

Et cela est vérifier dans nos structures sanitaires à travers : une stratégie d'évacuation des femmes enceintes que nous avons mis sur place pour soutenir ces femmes depuis 2007 à 2008.

Nous avons en 2008, évacué 45 Femmes enceintes en difficultés d'accouchement ,6 parmi elles ont perdu la vie et cela à cause de l'excision.

Nous avons en 2009, évacué 23 Femmes enceintes en difficultés d'accouchement dont 9 ont perdu la vie dans les mêmes conditions que les autres.

En 2011/2012: Les activités menées

Sur (38) Trente   huit femmes évacuées dans 18 villages visités

  • Quatre ont perdues la vie avec leurs bébés ;
  • Une malformation congénitale ;
  • Trois ont perdu la vie mais les bébés sont vivants ;
  • Trente ont été sauvées avec leurs bébés

Les   Animations pendant et après l'évacuation

Malgré le temps qui est très court pendant les évacuations , nous obtenons quelques minutes d'échange entre la famille et nous sur leur rapport avec les centres de santés , c'est à l'issu de ces échanges que nous donnons des conseils sous forme de communication interpersonnelle aux familles .

Dans les 18 villages visités, 148 personnes ont assisté

Toutes ces activités sont menées grâce aux personnel motivé, engagé, volontaire, disponible et expérimentées en la matière et qui ne demande qu’ à être soutenu dans leurs activités.

Aider la population de nos 3 communes à être responsables de leurs propres activités techniques et financières   est la seule chose qui reste à faire pour L'APECF   aujourd'hui dans la promotion de la santé de la reproduction qu’elle a entamé depuis 2006 soit 7 ans.

PALUDISME

En 2010, nous avons distribué 70 moustiquaires imprégnés et des comprimés de fer aux femmes enceintes dans 30 villages dans le cadre de la lutte contre le paludisme.

L'engagement des populations sur le projet

L'APECF à travers son programme de la santé dans les communes se réjouit de l'initiative des communautés et de ces acteurs d'accompagner le programme de sa mise en œuvre par :

L'organisation interne des acteurs et leur mise à niveau sur les techniques d'animation. Leur structuration dénote DE l'engagement total qu'ils ont voulu témoigner. La mise en place des bureaux par les villages supervisés par les chefs de villages est un pas plus qu'important en matière de la promotion de santé de la femme et de l'enfant dans un milieu rural où le poids de la tradition pèse beaucoup sur la population. C'est pour cette réalité que nous avons voulu que ces populations soient responsabilisées dans ce processus de création d'un centre d'initiative communautaire.

  • Mener une lutte intégrée dans un programme de développement local
  • Promouvoir ce développement vers l'autosuffisance financière des activités de la santé de la femme et de l'enfant.

Nous sommes parvenus à mobiliser toute la population derrière nous pour ensemble promouvoir la santé de la femme et de la petite fille à cause de la confiance que porte cette population en nous, et cela n'a pas été difficile pour nous car il faudrait   voire sur plusieurs facteurs en dehors de la confiance réciproque entre les villageois et L'APECF notamment : notre appartenance dans le milieu cible.

Présentation sommaire du Mali

Situé au cœur de l'Afrique de l'ouest avec une superficie d'environ 1 241 238 Km2, le Mali est un vaste pays enclavé, sans déboucher sur la mer, il compte 8 régions, un district et 703 communes rurales et urbaines et figure parmi les pays les plus pauvres du monde. Sa population est estimée a 14 506 000 habitants(RGHP en avril 2009). Cette population est à dominance féminine et cela depuis les années 1989 (51,2% en 1989 ; 50,5% en 2006).

Cette population féminine est essentiellement rurale et jeune. En 2006 les moins de 15 ans représentaient 47,7% et les femmes rurales 68,0% de la population féminine.

Présentation des communes et zones d'intervention du projet

(Ex arrondissement   de Fatoma, ces trois communes sont crées à l'instar des autres communes rurales par la loi N° 96-059 AN du 4 Novembre 1996)

A / Situation géographique

Les communes de Fatoma, Bassiro et Kounari bénéficiaires du présent projet sont situées respectivement

-         A l'est par la commune de Goundaka

-         A l'ouest par la commune de Socoura

-         Au Nord par la commune de Konna

-         Au sud par la commune de Socoura

B / Caractéristiques démographiques

  • La population de Fatoma est estimée à 24 595 habitants. /Recensement 2009.
  • La population de Kounari est estimée à 17 313 habitants / Recensement 2009.
  • La population de Bassiro est estimée à 2000 habitants. /2009.

Soit un total de : 43 908 habitants.

Elle est assez jeune comme pour respecter la structuration nationale et majoritairement féminine. Elle est essentiellement composée de Diawandos (commerçants), de Peulhs (éleveurs), de Rimaïbe et Bozos (pêcheurs). Les religions pratiquées sont l'islam et le christianisme.

C / Situation socio-économique

L'agriculture, le tannage, l'élevage, le commerce, la pêche et l'artisanat sont les principales activités de ces communes.

D / Transport et communication

Les communes de Fatoma, Bassiro et Kounari jouissent de la proximité de la route nationale N°16 qui font d'elles l'une des communes les plus accessibles en toute saison. Les villages intérieurs ne sont reliés que par des pistes impraticables en saison des pluies.

Les moyens de transports les plus utilisés sont les charrettes qui servent tant au transport des personnes que des marchandises.

L'électricité et le téléphone fixe ne sont pas encore accessibles. Par contre le téléphone mobile y est dont une antenne Malitel et Orange installées à Fatoma, une antenne de Malitel sur Bassiro.

Les communes ne disposent pas de radio mais sont desservies par la radio Mali et certaines radios libres.

Cartographie des trois communes

La commune de Fatoma compte 24 villages, celle de Kounari 32 villages et celle de Bassiro 6 villages.

Ces 62 villages sont divisés en 6 zones.

  • La commune de Fatoma (24 villages) constitue une zone. Quatre de ces villages sont répartis entre la zone D et la zone E.
  • La commune de Bassiro (6 villages) constitue une zone à laquelle s'ajoutent 2 villages de la commune de Kounari soit 8 villages.
  • La commune de Kounari (32 villages) constitue 4 zones réparties comme suit :
    • Zone A 5 villages
    • Zone B (8 villages) de Kounari
    • Zone C 8 villages dont 2 de Kounari
    • Zone D 12 villages dont 2 de Fatoma
    • Zone E 9 villages dont 3 de Fatoma

Chaque bureau mène les activités dans leurs villages respectifs.

Contexte et Justification du projet

Le groupe cible sur lequel est centré notre projet est la population en général des trois communes de Fatoma, Bassiro et Kounari.

Si l'intervention des projets antérieurs a beaucoup contribué à atténuer et résoudre les problèmes prioritaires en terme de la santé en générale, elle a aussi suscité l'émergence d'autres types de besoins tels que la promotion de santé reproductive.

Dans ce document projet nous allons surtout nous focaliser sur la dernière partie (santé de la reproduction qui a fait l'objet d'un projet dans les communes de Fatoma Kounari et Bassiro.

A ce stade, il est important de souligner que l'une de nos motivations à se responsabiliser vis-à-vis de nos propres activités, est due aux échecs des ONG venant d'ailleurs pour intervenir dans nos villages. Elles élaborent des rapports démontrant que les activités assignés sont atteints, malheureusement ces objectifs sont loin d'être atteints, cela s'explique par plusieurs raisons notamment :

  • L'ignorance de la langue du milieu par ces ONG;
  • L'ignorance de la zone d'intervention ;
  • La méconnaissance de la population ;
  • La méfiance des populations aux ONG étrangères.

Compte tenu du fait que ces ONG venues intervenir dans nos localités n'arrivent pas à apporter un changement de comportement positif pour nos populations et qu’aucun impact de leurs activités n'est visibles dans les villages, l'ensemble de nos trois communes, comme une seule commune, a décidé de conjuguer leurs efforts afin d'agir dans la même direction pour prendre ses responsabilités   techniques et financière , notamment : la création d'un centre d'appui aux initiatives communautaires.

Contexte et justification

Etat des lieux de la situation des femmes au mali et dans les communes rurales de Fatoma Kounari et Bassiro

L'état des lieux sur la situation des femmes au Mali a permis de mettre en exergue des avancées significatives malgré les inégalités qui persistent entre elles et les hommes dans différents domaines, l'éducation, la santé, l'économie, la gestion de la vie publique, le droit etc. .

Sur le plan de l'éducation

Le niveau d'éducation des femmes s'améliore en milieu urbain mais pas au niveau rural et aussi des disparités persistent entre les deux sexes

7 maliennes sur 10 sont sans instruction contre 6 sur 10 chez les hommes

2 femmes sur 10 sont alphabétisées contre 4 sur 10 chez les hommes

Des disparités persistent entre les filles et les garçons à cause des pesanteurs socioculturelles, le poids des travaux domestiques (corvées d'eau, les mariages et les grossesses précoces, le faible pouvoir économique des parents etc.)

Les femmes sont restées en marge des activités d'alphabétisation en raison de leurs multiples occupations, de la réticence des maris, des considérations socioculturelles et de l'extrême pauvreté des populations surtout en milieu rural.

Précarité au niveau de la santé de la reproduction de la femme

La fécondité demeure élevée (nombre d'enfants obtenus par une femme pendant sa vie féconde) elle est de 6,8 en 2001 à 6,6 en 2006.

Le taux de mortalité maternelle reste élevé : 577 naissances vivantes pour mille en 2001 contre 582 en 2006

Un pourcentage important des accouchements se fait toujours en dehors des établissements sanitaires surtout en milieu rural (77% en milieu rural et 22% en milieu urbain)

La prévalence du VIH/SIDA est en baisse au Mali (elle a baissé de 1,7% en 2001 a 1,3% en 2006 selon EDSM IV) mais les femmes restent toujours vulnérables

  • 3% chez les femmes en 1996 contre 2 ,6% chez les hommes
  • 1,5% en 2006 contre 1,0% chez les hommes

Le taux de prévalence du SIDA au niveau des femmes enceintes (surveillance sentinelle)

  • 2002 : 2,3 (10 sites)
  • 2007 :2,8(19 sites)

Cette précarité de la santé reproduction de la femme est liée :

  • A la méconnaissance sinon le rejet des moyennes contraceptions
  • Au taux bas de contrôle prénatal dû à la faible fréquentation des établissements sanitaires et l'éloignement de certains sites des centres de santé.
  • A la persistance des pratiques comme l'excision, les tatouages, les mariages précoce etc.

Une meilleure santé de la reproduction parmi nos populations passe d'abord par l'abandon de la pratique de l'excision. C’est une des composantes de la santé de la reproduction, elle est pratiquée dans toutes les régions du Mali mais les zones rurales sont les plus touchées.

Les chiffres suivants donnent l'ampleur : 92% des femmes de 15 à 45 ans ont déclaré avoir été excisées et on ne note aucune variation importante dans les proportions des femmes excisées selon les groupes d'âges (91% à 15- 19 ans) (92% à 35- 49 ans), ce qui laisse penser que cette pratique perdure d'une génération à l'autre. Par ailleurs, 80,3% des personnes surtout en milieu rural sont pour la poursuite de la pratique de l'excision, chose inquiétante pour une meilleure santé reproductive des femmes.

Un autre aspect extrêmement important dont nous avons tenu compte est le rajeunissement de l'âge à l'excision, c'est pourquoi les activités du projet vise également les enfants en milieu scolaire puisque 61% des mères avaient été excisées avant 5 ans de plus, on constate que seulement 3% des filles ont subit cette pratique entre 10 et 14 ans contre 13% chez les mères. Ce rajeunissement ôte à la fille toute possibilité de revendication quant aux droits à l'intégrité de son corps. Certaines filles sont excisées dès le 3ème ou 7ème jour après leurs naissances.

Il arrive parfois chez nous que des adolescents et mêmes des femmes mariées décident de se faire exciser sous l'influence des pesanteurs socio culturelles. En fait l'excision présente beaucoup de conséquences néfastes mal connues de la population c'est pourquoi le volet santé de la reproduction a mis le mécanisme de prise en charge des femmes pendant leurs grossesses. Une source dans laquelle le centre pourra s'approcher d'avantage les femmes afin de les conscientiser vis-à-vis de leur propre santé et celle de leurs enfants.

Quant ont se réfère aux statistiques de l'état Malien, selon EDSIII(2001), 90,3% des enfants mort-nés sont issus de mères excisées.

Chaque année au moins deux millions de jeunes filles sont menacées de Mutilations Génétiques Féminines. Les zones rurales sont les plus menacées.

Dans le monde le nombre de filles et femmes qui ont été mutilées est estimé à 150 millions

Dans notre zone rurale 92 % des femmes de 15 à 45 ans ont déclarées avoir été excisées, 98 % des femmes et filles ont été excisées.

Il faut également savoir que trois facteurs sont favorisants dans cette pratique dans notre milieu notamment :

Les raisons de la pratique :

Au sein de toutes les sociétés où elle est en usage, l'excision constitue une manifestation de l'inégalité des genres profondément ancrée dans les structures sociales, économiques et politiques. Cependant dans la pratique, cette dimension n'est pas explicitement abordée et parfois même pas reconnue par les personnes qui l'approuve et perpétuent l'excision. C'est le cas de notre société.

L'excision joue un rôle important dans l'identité culturelle et de genre des filles et des femmes.

Elle peut également transmettre un sentiment de fierté, d'entrée dans l'âge adulte et d’appartenance à la communauté.

C'est compte tenu de tous ces facteurs que nous nous réjouissons aujourd'hui de voir ces mêmes communautés qui doivent perpétuer la tradition, devenues des acteurs pour l'abandon de cette tradition.

L'approche qui définit l'excision comme une violence faite aux femmes et aux filles place ces pratiques dans un cadre juridique. Ce débat se réfère à trois aspects distincts des droits humains :

   Les droits fondamentaux humains ;

   Les droits fondamentaux des femmes ;

   Les droits fondamentaux des enfants.

Malheureusement ces droits ne sont pas connus dans les zones rurales, il nous appartient en tant que leaders communautaire à travers ce projet de véhiculer ces informations relatives a l'universalité des droits de la femme et de l'enfant.

Le poids de la religion est fortement ancré dans la société rurale

L'appartenance ethnique joue un rôle également important chez nous si l'on juge par le taux enregistré chez nos ethnies :

  • Les peuls 98,4 %
  • Les tamachèques 16,5 %
  • Les songhaïs 47,8 %
  • Les bozos 98,4 %

Economie :

Les femmes sont présentent dans tous les secteurs de production, mais leur participation, leur accès a la production, au contrôle et à la gestion des ressources sont limités.

Les femmes se retrouvent principalement dans les activités agricoles, informelles (commerce, service) ou comme aides ménagères. Elles sont presque absentes des autres secteurs (industrie, mines, les BTP) considèrés comme des domaines réservés aux hommes.

Les disparités entre les hommes et les femmes dans leurs occupations économiques ne sont que la conséquence logique de la division du travail née de l'organisation patriarcale qui les maintient dans des fonctions de reproduction de la société. Cette organisation confère à l'homme le rôle de chef de ménage et de chef d'exploitation, qui de ce fait assume le contrôle et la gestion des ressources productives (terres, les équipements, les intrants) ainsi que les revenus issus de l'activité.

L'accès des femmes au crédit s'est améliorée avec le développement des réseaux de micro finance et des systèmes financiers décentralisés cependant les exigences fortes sur le dépôt initial, le taux d'intérêt élevé, le délai de remboursement souvent trop court et le faible niveau des montants prêtés sont des contraintes majeures qui freinent le développement de leurs activités.

Pauvreté :

La femme ne détient pas le pouvoir de contrôle et de gestion des ressources du ménage

Il est très difficile de mesurer réellement la pauvreté féminine car le niveau de vie de l'individu est assimile à celui du ménage tout entier. Or la femme ne détient pas le pouvoir de contrôle et de gestion des ressources du ménage. Cependant de nombreux facteurs concourent vers une féminisation massive de la pauvreté : manque d'instruction et de qualification, santé précaire, accès limite aux opportunités d'emplois et de crédits.

Objectif général :

La promotion de la santé, de l'éducation et de la lutte contre la pauvreté dans l'ensemble de nos 3 communes.

Objectifs spécifiques :

  • Améliorer la santé de la femme de l'enfant et de la famille ;
  • Promouvoir une maternité sans risque des femmes villageoises ;
  • Promouvoir une éducation à la vie familiale ;
  • Faciliter l'accès de traitement de qualité aux femmes enceintes ;
  • Promouvoir une planification familiale au sein de la population féminine ;
  • Freiner l'exode rural des jeunes ;
  • Créer des emplois aux seins des organisations communautaires de la jeunesse ;
  • Améliorer les conditions de vie des populations,
  • Amener la population à pouvoir financer leurs propres activités professionnelles et villageoises.

Résumé du projet

Le projet se résume comme suit : dans le souci de soutenir la santé de la femme et de l'enfant en milieu rural, nous avons opté pour des stratégies permettant de réussir ce pari dont nous nous sommes engagés. Pour ce faire, les réalités de nos milieux et leurs contraintes sont identifiées.

Notre soutien passe par l'adhésion de la population des 3 communes aux initiatives novatrices du centre, pour cela, nous avons prévu un projet qui tiendra compte notamment :

  • La mobilisation et l'accompagnement des populations de nos 3 communes
  • La mobilisation des hommes et des femmes dans un domaine économique, sanitaire, social et culturel ;
  • Le regroupement de toute la jeunesse qui doit passer nécessairement par les activités des jeunes qui sont prévues.

Il faut aussi noter l'adhésion des chefs de villages dans le processus de prise en charge sanitaire des femmes villageoises dans leurs localités sans oublier l'accompagnement des autorités sanitaires de nos aires de santé dans le même processus.

Nous avons mis l'accent sur l'éducation dans la mesure où les élèves sont des enfants divulgateurs faciles des informations, et l'implication des autorités scolaires est aussi visé. Quant aux communicateurs traditionnels (exciseuses), elles accompagnent tout au long du processus le projet.

Quatre grandes lignes sont retenues dans ce projet pour amener le centre à prendre ses responsabilités techniques et financière à savoir :

  • L'alphabétisation est prévue dans tous les domaines du centre afin de faciliter l'exécution des activités par les acteurs.
  • La formation professionnelle est prévue tenant compte les hommes, femmes et jeunes ;
  • La sensibilisation les activités de grande masse, les jeux concours, les visites dans les villages, la mise en activité de bureaux de nos zones d'intervention en passant par les traditionalistes et l'éducation seront les points importants de cette sensibilisation et leur implication dans les processus;
  • La santé de la femme rurale (prise en charge psycho-sociale et médicale des femmes, la responsabilisation des chefs de villages et les associations de la santé communautaire) permettra une mobilisation forte parmi la population.

Toutes ces lignes reposent sur une formation et une action.

Une formation : étant une expérience d'apprentissage destinée à préparer les individus à accomplir leurs taches actuelle. Donc c'est une institution et une action.

Comme nous savons déjà que tous les volets du centre reposent sur la pédagogie active, dont les méthodes sont des ensembles de règles et de principe normatifs sur lesquels repose également la formation, manière, façon particulière d'atteindre un objectif pédagogique.

LES METHODES PEDAGOGIQUES sont très souvent classées selon la conception que l'on se fait sur la manière dont le savoir est véhiculé. En général on se pose la question : « ou se trouve le savoir comment le transmettre a qui le transmettre et quand ? »

Le savoir est extérieur à l'apprenant :

Le savoir est détenu par l'apprenant, mais il est confus et diffus. Le travail du centre consiste à mettre à jour ce savoir aider l'apprenant à le formuler à le structurer pour pouvoir l'exploiter.

C'est le rôle de tous les domaines de centre comme :

  • Sur le plan de la responsabilité technique :

En cartographiant l'ensemble de nos 3 communes en 6 zones d'interventions dont chaque zone dispose un bureau mis sur place par les villages qui la compose.

  • Sur le plan de la responsabilité financière :

Dans la mesure où nos communautés ont décidé de prendre en main leur destin, il est important que cela soit accompagné par une autonomie financière. C'est dans cette vision, que nous avons initié le centre dénommé (FAMIPROS) Femme en Activité pour une Meilleure Intégration à la Promotion de la Santé.

Description du projet

Ce centre est le fruit de plusieurs années de volontarisme et de la motivation de nos populations, il est une source financière fiable pour notre responsabilité financière et une lutte contre la pauvreté voire un ralentissement de l'exode rural pour notre jeunesse.

Ces Domaines d'intervention sont :

  • L'alphabétisation ;
  • La formation professionnelle ;
  • La santé de la reproduction SR ;
  • La sensibilisation.

Chaque domaine d'intervention renferme des activités non seulement techniques mais aussi financière pour certaines dont entre autre :

L'alphabétisation :

La production des livrets sur la santé de la reproduction dans la langue du milieu et l'acquisition des connaissances en matière de la gestion financière dans sa propre langue.

Formation professionnelle :

La transformation des produits locaux et l'apprentissage d'un métier et pourvoir l'exerce dans le milieu de vie.

Santé de la reproduction :

Une maternité sans risque des mères et la solidarité sanitaire entre les femmes rurales.

Sensibilisation :

Le pilier central du centre c'est la santé de la femme de l'enfant et de la famille et ses racines constituent l'information éducation et la communication (IEC/CCC) dont la sensibilisation.

Avec la réalisation de ces activités prévues, le centre pourra apporter des réponses positives à la santé, l'éducation et à la pauvreté des populations.

Le centre n'est pas une entreprise salariée, plutôt une entreprise des volontaires dont toute personne ayant voulu gagner travaillera et gagnera à la hauteur de son effort fourni. C'est pourquoi nous avons mis des stratégies participatives aux activités du centre sur places notamment :

Chaque bénéfice d'une activité du centre est partagé en trois (3) parties comme suit :

  1. Une partie pour celui qui a travaillé ;
  2. Une partie pour le centre ;
  3. Une partie réservée pour ce travailleur en cas où il décide de mener ses propres activités.

C'est la partie réservée au centre qui constitue sa source financière pour ses activités à venir.

Le projet que nous avons élaboré est un projet pour lequel toute la population de nos 3 communes dans leurs diversités culturelles économiques et sociales se sont mobilisées pour la réussite de ces activités prévues à travers les acteurs suivants:

La position des acteurs du centre:

-         Les organisations communautaires de bases : regroupement 48 associations et coopératives détentrices de récépissés et 4 associations non détentrices de récépissés mais reconnues par les autorités communales comme organisation de base. Ces organisations sont les acteurs potentiels du projet.

-         Les leaders villageois : regroupant tous les responsables villageois au sein des différentes zones d'intervention du projet. Dans l'organisation interne des communes, la responsabilisation de toutes les activités dans l'ensemble des 62villages sont assurées par les 6 bureaux de zones. Cette organisation est le socle d'engagement des communautés dans le projet du centre .Leurs bureaux font de la sensibilisation relatives a la santé de la reproduction.

-         Les autorités locales : ne peuvent être indifférents de leurs populations, car leur engagement dans le projet dénote l'importance qu'elles portent à leurs populations.

LE MECANISME   D'INTERVENTION DES ACTIVITES

Pour chaque domaine d'intervention du centre : objectifs, activités, stratégies et résultats attendus.

Nous voulons spécifier chaque activité comme suit :

  • -         Son objectif général et spécifique ;
  • -         Sa stratégie pour sa réussite ;
  • -         Ses résultats attendus ;

1/L'alphabétisation

L'alphabétisation est une activité indispensable pour la bonne marche du projet, car l'analphabétisme est un facteur qui entraine des difficultés dans la réalisation d'une activité en milieu rural : il étale sur deux types de formations niveau 1 et 2.

Objectif général :

la bonne gestion des activités technique et financier du projet.

Objectifs spécifiques

-         Amener la promotion ayant appris les techniques de la formation professionnelle a connaitre les notions de la gestion financière ;

-         Aider les acteurs de sensibilisation à pouvoir lire les manuels D'IEC et afin remplir leurs cahiers d'animation ;

-         Permettre aux différents organes du centre de jouer pleinement leurs rôles notamment à fournir des rapports, collectés des données, comptabiliser les fonds ;

-         Elaborer des manuels D'IEC dans la langue du milieu.

Activités prévues

-         Formation en niveau 1 pour les acteurs de terrain ;

-         Formation en niveau 2 pour les acteurs de la formation professionnelle ;

-         Production des livrets en langue du milieu.

Stratégies

Les stratégies misent en œuvres sont comme suit :

-         Formation professionnelle toute promotion avant de commencer la formation professionnelle doit d'abord suivre une formation sur le niveau 2 afin de pouvoir écrire et lire dans sa propre langue et maitriser la comptabilité.

-         Tous les acteurs de terrain suivront la formation approfondie niveau 1 pour pouvoir utiliser les manuels D'IEC et enfin remplir leurs cahiers d'animation.

-         Les principaux formateurs de l'alphabétisation seront chargés de la traduction des documents sur la SR en langue du milieu, afin de permettre les acteurs a les utilisés à travers les sensibilisations et aussi de pouvoir vendre aux ONG intervenantes dans ce domaine.

Résultats attendus

-         Les population connaisse lire et écrire dans leur propre langue ;

-         Les acteurs du centre archive tous leurs documents dans leur langue ;

-         La population lit les livrets traduits dans leur langue ;

-         Les acteurs du centre travaillent aisément dans leur propre langue.

2/Sensibilisation

La sensibilisation est une activité de tous les jours au niveau des villages et aussi dans le centre, c'est une activité centrale qui concerne tous les domaines du centre.

Objectif généal.

Le changement des mentalités et de comportements des populations vis-à-vis de la santé de la reproduction.

Objectifs spécifiques

-         Promouvoir l'IEC/CCC.

-         Aider la communauté au changement de mentalités positive par rapport à la santé de reproduction ;

-         Promouvoir l'éducation par pair afin de faciliter la communication entre les populations sur les sujets tabous notamment : la sexualité ;

-         Promouvoir l'approche participative afin d'impliquer la communauté dans le processus de lutte contre l'excision ;

-         Initier des conseling parmi la population pour permettre aux femmes enceintes d'aller vers l'information sur la santé de reproduction/

-         Permettre à toute la population d'être informé sur la santé de la reproduction ;

-         Amener la population à prendre conscience des dangers liées a l'excision et toutes autre pratiques néfastes ;

-         Promouvoir un changement de comportement positif des populations vis-à-vis de leur propre santé.

Activités prévues :

-         Causeries éducatives ;

-         Projection vidéo ;

-         Animation en grande masse.

Stratégies

-         Les animateurs du centre en concert avec les acteurs de terrain mèneront des séances de sensibilisation parmi les populations cibles.

-         Les organisations communautaires notamment les associations féminines mèneront des causeries éducatives pendant leurs réunions ou rencontre d'échange.

-         Les projections vidéo sur les conséquences de l'excision et de VIH/SIDA seront réalisées dans l'ensemble des villages avec la demande des villageois.

-         Les boites à images seront distribués parmi la population.

-         Les enseignants et les acteurs mèneront des animations en milieu scolaire.

Résultats attendus :

L'ensemble de nos 62 villages a pris la santé de la femme et de l'enfant entre leurs mains et l'on fait une priorité absolue des populations.

3/La formation professionnelle

Cette formation concerne l'ensemble de la population de nos 3 communes à travers des organisations communautaires de bases.

Objectif général

La responsabilisation financière des communautés voire lutte contre la pauvreté

Objectifs spécifiques

-         Aider la communauté à financer ses propres activités économique et sanitaire ;

-         Amener la communauté à survenir aux besoins de leurs familles ;

-         Amener le centre a financé ses propres activités ;

-         Augmenter les revenus de la population.

Activités prévues

APPRENDRE/PRATIQUER/GAGNER

  • Formation des organisations communautaires sur les techniques d'apprentissage qui s'étende sur deux lignes stratégiques (la théorie et pratique).
  • Mise en pratique ce qu'on a appris c'est-à-dire produire ;
  • Mise en vente des produits, commercialiser les produits transformes ;
  • Mise en pratique en milieu de vie c'est-à-dire restitué ce que l'on apprit chez soit même.

Stratégies

Pour bien mener ses activités, les stratégies suivants sont misent en œuvre afin d'atteindre les objectifs assignés.

  • Inscription dans une activité donnée au niveau du centre : Toutes organisations communautaires déjà recensées (48) mettront une promotion (équipe) de 5 personnes à la disposition de la formation professionnelle chaque 3 mois soit ; 5x4x48 associations =960 personnes par an.
  • Formation théorie :Les 960 personnes représentent les 48 organisations seront repartis en promotions de 40 personnes chacune dont 24 sessions prendront en charges leurs apprentissages sur un métier et les mettre en pratique dans le centre.
  • Formation Pratique :Cette activité concerne uniquement les promotions ayant déjà finis leurs formations sur un domaine précis, ils produiront dans le centre.
  • Commercialisation :Cette activité qui dépende le comité de commercialisation de centre mis sur place pour s'occuper toutes les questions de vente des produits du centre.
  • Répartition des bénéfices :Un fois les produits vendus, le comité de gestion du centre chargera de la répartition des bénéfices comme suit :

50% des bénéfices reviennent au centre ;

25% revient à la promotion ayant travaillé ;

25% réservé au compte épargne de cette promotion pour la préparation de leur retraite en milieu de vie.

  • Mise en pratique en milieu de vie : Le centre lutte également contre la pauvreté c'est pourquoi les fonds réservés pour préparer les retraites des promotions consistent à les aider de mettre en pratique ce qu'ils ont appris dans le centre dans leurs milieux de vie respectives en même temps gagner leurs propre fonds de démarrage et afin initiées d'autres personnes.

Résultats attendus :

  • Les populations ont appris un métier ;
  • Les revenus de la population sont augmentés
  • D'autres activités sont initiées dans le centre ;
  • Le centre a son autonomie financière.

4/La santé de la reproduction

Cette activité concerne toute les femmes de nos 3 communes par leur adhésion aux initiatives sanitaires misent sur place pour juguler les questions de la santé de reproduction dans nos zones.

Cette initiative est la suivante :

Chaque femme doit cotiser 4OO FCFA par mois et une fois quelle tombe en état de grossesse, elle est prise en charge de sa grossesse jusqu'à l'accouchement et son enfant bénéficiera un suivi médical pendant deux mois.

Objectif général

Améliorer les conditions sanitaires de la femme et de l'enfant rural.

Objectifs spécifiques

  • Promouvoir une maternité sans risque ;
  • Augmenter la fréquentation des femmes aux centres de santé ;
  • Encourager les femmes enceintes à faire leurs CPN ;
  • Réduire la mortalité et la morbidité parmi la population féminine ;
  • Conscientiser les femmes vis-à-vis des conséquences liées à l'excision et du VIH/SIDA/

La prise en charge

  • Les   frais de la CPN ;
  • Les frais des premiers soins avant l'accouchement ;
  • Les frais de la salle d'accouchement ;
  • Les frais de suivi de l'enfant pendant les 2 mois.

Les stratégies

Les stratégies sont axées autours des activités suivantes notamment :

  • Le recensement de toutes les femmes dans les différentes communes ;
  • Leurs dotations des carnets gynécologies ;
  • Leurs formations sur la santé de la reproduction ;
  • Leurs cotisations mensuelles ;
  • La collecte et la répartition des cotisations.

Comme il existe un bureau actif dans chaque zone d'intervention de nos communes, ces bureaux sont représentés dans chaque village. Les membres de ces bureaux seront chargés de ce recensement dans leurs villages respectifs. Nous avons pour un départ recensé 3500 femmes afin de commencer les activités et d'autres femmes attendent d'être recenser à leur tour compte tenu de l'importance de cette activité.

Apres le recensement, les femmes seront formées et bénéficieront des carnets leurs permettant d'être prise en charge dans n'importe quel centre de santé de nos 3 aires.

Les cotisations mensuelles que ces femmes payeront après le démarrage des activités seront collectées par les membres des bureaux actifs de chaque village sous la supervision de leurs chefs de villages et cela à travers les listes que le centre mettra à la disposition de chaque village. Une fois que la collecte est terminée, les fonds sont mis à la disposition du comité de gestion du centre.

Répartition des fonds collectés

Ces fonds serviront à alimenter les 3 pharmacies de nos CSCOMS à la hauteur de 50% et 40% prévu pour le centre et 10% réservé pour les éventuelles évacuations liées aux difficultés d'accouchements.

  • Les 50% prévus pour les CSCOMS seront mis dans les produits pharmaceutiques ;
  • Les 40% prévus pour le centre seront mis en épargne pour les activités avenirs.
  • Les 10% prévus pour les frais d'évacuation seront mis à la disposition du comité de surveillance à la santé de la femme et l'enfant en cas de besoin.

Résultats attendus

  • Les femmes fréquentent régulièrement les CSCOMS ;
  • Les femmes payent leurs propres ordonnances médicales ;
  • Les femmes ont reçu des soins de qualité dans les CSCOMS ;
  • La mortalité et la morbidité sont réduites.

LES ORGANES DE GESTION DU CENTRE

Le centre dispose 4 Organes de gestions et une cellule de pilotage notamment :

  • Une comite de gestion.
  • Une comite de surveillance des femmes enceintes.
  • Une comite de commercialisation des produits du centre.
  • La cellule de pilotage des activités du projet.
  • Le conseil d'administration du centre

Tous ces organes ont été misent sur place par l'ensemble des villages de la zone d'intervention du projet et ils sont composés des :

  • Acteurs de terrain
  • Autorités communales ;
  • Autorités administratives ;
  • Autorités sanitaires ;
  • APECF/PELCE.

1/Le conseil d'administration est compose de 23 membres qui sont :

 1 sous préfet des communes

 3 représentants des communes

 6 présidents des zones du projet

 6 des superviseurs des zones du projet

 5 représentantes des exciseuses

 1 le directeur du centre

 1l'ONG APECF.

 Et le conseiller aux affaires administratives et juridique du Gouverneur de la région de Mopti.

ROLES :

Le conseil d'administration est le seul instance habilité à autoriser ou renoncer à une activité dans le centre si celle-ci compromette l'atteinte des objectifs assignés.

Le conseil d'administration est toujours présider par le sous préfet   ou le représentant des communes , et cela sous l'assistance du conseiller administratif   et juridique du Gouverneur de la région en tant qu'appui conseil .

Le conseil d'administration du centre se réuni mensuellement pour présenter, discuter, dégager des conclusions sur les rapports des activités menées durant le mois.

Le conseil d'administration fourni un rapport d'activités   technique, chaque année et un rapport financiers trimestriels au partenaire   du centre.

Le conseil   d'administration reçoit tous les rapports d'activités du centre a travers la comité de gestion chaque mois.

Les organes de gestions : gèrent le centre aux quotidiens et se réunissent chaque mois pour les comptes rendus et des grandes décisions a prendre. Ils peuvent demander une rencontre extraordinaire en cas de besoin.

Tous les rapports d'activités   mensuelles du centre sont fournis au conseil d'administration.

2/Le comite de gestion est compose de 15 personnes qui sont :

  • Un représentant de chaque responsable des zones dont 6
  • Un représentant des   superviseurs des zones
  • Une représentante de chaque commune dont 3
  • Une représentante des   exciseuses
  • Un représentant   de   l'état (administration)
  • Un représentant   de   l'APECF (cellule de pilotage du projet)
  • Un directeur du centre
  • Unreprésentant des chefs de villages des   communes.

ROLES :

Le comité de gestion est chargé de :

  • Coordonner les activités du centre ;
  • Effectuer toutes les dépenses du centre ;
  • Procéder aux collectes et répartitions des fonds avant et après l'activité menée dans le centre ;
  • Autoriser toutes les entrées et sorties des fonds ;
  • Fournir les rapports financiers mensuels au conseil d'administration.

3/Le comite de surveillance de la sante de reproduction est compose de 10 personnes qui sont :

Une représentante de chaque ASACO des CSCOMS dont 3

Trois représentantes   des sages femmes

Deux représentants des aides soignants

Un représentant de la comite de gestion

Un représentant   de L'APECF.

ROLES :

Les rôles du comite de surveillance sont de :

  • Suivre l'évolution des activités de prise en charge médicale des femmes enceintes ;
  • Faciliter les évacuations des femmes enceintes en difficultés d'accouchement ;
  • Collecter les cotisations mensuelles des femmes adhérentes ;
  • Veiller au bon   traitement de qualité aux   femmes ;
  • Fournir un rapport mensuel, financier et technique au conseil d'administration.

4/Le comite de commercialisation des produits finis est compose de 23 personnes qui sont :

Deux personnes chaque zone dont, (une femme et un homme) dont 12;

Deux commerçants (es) dans chaque commune, dont (une femme et un homme) dont 6 ;

Un représentant de la comite de gestion ;

Un représentant du conseil d'administration ;

Un représentant de chaque commune dont 3.

ROLES :

  • Le rôle du comité de commercialisation est de :
  • Collecter les produits finis du centre ;
  • Commercialiser les produits   finis ;
  • Faire la promotion des produits du centre ;
  • Recevoir les commandes des produits ;
  • Livrer les produits commandés par les clients ;
  • Fourni   un rapport mensuel des activités commerciales du centre au comité de gestion.

5/ Le comité de pilotage des activités du projet est composé de 6 personnes membres actives de L'APECF.

ROLES : Le rôle du comité de pilotage est de :

  • Coordonner toutes les activités du projet
  • Informer l'administration, les autorités communales, et les partenaires de l'évolution des activités au fur et à mesure de leur déroulement.
  • Fournir les rapports techniques et financiers des activités aux partenaires, aux autorités communales et à l'administration (Sous Préfet)
  • Veiller sur les biens mobiliers et financiers du projet.
  • Accompagner l'exécution des activités avec les responsables communautaires du programme.
  • Veiller à une bonne organisation interne des responsables du programme pour faciliter l'atteinte des objectifs du projet. ,
  • Permettre aux partenaires de visiter facilement les villages dans le cadre de la collaboration avec   les communautés   villageois.

Le centre disposera de deux comptes bancaires et une caisse de sortie dont la gestion en dépende des organes de gestion sur place.

LES COMPTES DU CENTRE :

Les fonds du centre seront domiciliés dans des comptes bancaires comme suit :

  • Un compte bloqué pour les bénéfices du centre ;
  • Un compte épargne pour les travailleurs du centre ;
  • Une caisse de sorties/entrées pour les dépenses quotidienne du centre.

L'accès aux comptes du centre demande deux signataires (double signatures) et l'approbation du comité de gestion, qui fera un rapport au conseil d'administration pour avis.