Avant, ils étaient des «villageois» - habitants d’un village -, Soula Ouro en l’occurence.
Mais ils n’ont plus de village. Ils ont perdu l’appartenance à cette terre qui était la leur.
Ils ont fui leurs maisons, n’emportant avec eux que quelques objets, abandonnant leurs champs,
essayant d’oublier les massacres perpétrés, les yeux emplis des images des greniers, gonflés de céréales, partant en fumée,
au nom d’une incompréhensible guerre fratricide.
Aujourd’hui, ils font partie des statistiques sous le vocable de «déplacés» ou «réfugiés de l’intérieur».
Ils vivent dans des camps, mis à leur disposition, dans un grand dénuement, mais où ils ont pu reconstituer leur communauté.