Santé

 

D’après les meilleures estimations dont on dispose pour le Mali, entre 3.500 et 3.800 femmes et filles meurent chaque année suite aux complications imputables à la grossesse. C'est inacceptable, surtout si l'on sait que la plupart de ces décès peuvent être évités à l’aide de services de soins de santé, efficaces par rapport aux coûts.
(Extrait du rapport du MNPI-Maternal and Neonatal Project Index)

Le Projet DAKAWOMINA vise à mettre en place toutes mesures susceptibles de combattre cette "fatalité".

Comme nous avons pu le constater lors de nos différents séjours, l'accès aux soins de santé dans les villages les plus éloignés de la zone sahélienne est pratiquement inexistant.

Cette absence de structures est particulièrement dramatique en ce qui concerne la santé de la maternité et de la petite enfance, car si globalement le pays enregistre une amélioration, cette région accuse un déficit important en la matière. De nombreuses femmes meurent encore trop fréquemment lors de leur transfert vers un Centre de Santé trop éloigné et difficilement accessible.

Nous essayons de répondre aux demandes des villageois pour l'amélioration de leur santé et en particulier de la santé de la maternité et des jeunes enfants. Cela passe également par l'éducation, l'accès à l'eau et les initiatives visant à améliorer les conditions de vie par le développement d'activités génératrices de revenus et de lutte contre l'insalubrité.

 

 

Education

L'éducation, la formation des adultes, l'alphabétisation et la sensibilisation sont autant de moyens à développer pour accéder à une meilleure santé pour tous.  C'est dans cette optique que nous soutenons les écoles rurales de Dakawomina et de Néné et les initiatives d'alphabétisation et de formation du Centre APECF à Fatoma.

Accès à l'eau

L'eau est source de vie mais aussi essentielle à la santé. Bien que la construction de puits ne soit pas notre objectif premier, il nous a semblé évident de répondre positivement à la demande des villageois de Soula Ouro pour les aider à construire un puits qui permettra à près de 4.500 Peuls et à leur bétail d'avoir de l'eau potable et de financer la remise en état d'une pompe à eau pour le Centre de Santé de Nia Ouro .

Soutien aux initiatives des femmes

Par les initiatives génératrices de revenus, les femmes deviennent plus indépendantes et peuvent mieux prendre leur santé en charge. C'est ce qu'a bien compris l'APECF à Fatoma . Le Centre offre aux femmes inscrites des cours d'alphabétisation ainsi que des formations pour diverses activités artisanales.

 

 
Nia Ouro

Nia Ouro

A "Success Story"

Le succès des projets que nous avons soutenus à Nia Ouro est la preuve s'il en est que lorsqu'on écoute les populations et qu'on répond à leurs besoins dans une approche de respect et de confiance c'est gage de réussite. 

Situé sur la Commune de Fakala (Cercle de Djenné), à l'est de Sofara le chef-lieu de la commune dont il est distant d'une dizaine de kilomètres, le village de Nia Ouro est doté d'un petit Cescom (Centre de Santé Communautaire) construit par les villageois, mais celui-ci est démuni de tout matériel médical et produits pharmaceutiques. Lors de notre premier passage en 2012, la matrone qui a assisté à la naissance de pratiquement tous les enfants du village nous fait visiter le Centre, et le constat est désolant.  Nous lui promettons de revenir lors de notre prochain séjour et de voir comment nous pouvons l'aider.

De retour en Belgique, nous nous mettons en quête de matériel médical auprès des médecins et pharmaciens de notre connaissance.  L'Asbl Hôpitaux Sans Frontière nous fournit également du petit matériel chirurgical pour les soins de première urgence.  Nous organisons divers événements pour récolter des fonds.

Lorsque nous retournons au Mali en 2013, c'est chargés de près de 100kg de matériel médical et d'un budget suffisant pour permettre l'achat d'un stock de médicaments pour le Centre de Santé.  Nous sommes accueillis cette fois par le chef du village, le responsable de l'ASACO (Association de la Santé Communautaire - organe de gestion administratif du Centre de Santé) et les conseillers communaux ainsi que par de nombreux villageois et villageoises qui sont venus pour nous rencontrer.  Une doctoresse (Oumou Sankari) a été nommée pour le Centre et avec l'aide du médecin responsable du Cesref de Djenné (Centre de santé de Référence) ils ont établi la liste des produits pharmaceutiques nécessaires pour permettre au Centre de fonctionner correctement.  Ces produits sont commandés à la pharmacie de Mopti.  Nous commandons également une armoire pour les y ranger ainsi qu'une table et 2 chaises pour la consultation. 

Le Centre peut maintenant être opérationnel. 

Bien sûr, nous ne pourrons pas réapprovisionner le Centre de cette façon chaque année et il est important que lorsqu'ils viennent au Centre de Santé, pour se faire soigner, les villageois participent, même modestement, pour pouvoir remplacer les médicaments. La doctoresse l'a bien compris mais elle nous demande de l'expliquer aux villageois et villageoises pour éviter tout malentendu.  En effet, dans leur esprit, comme les produits leur ont été offerts par l'asbl (par "les blancs"), ils pensent que c'est gratuit et donc pourraient croire que la doctoresse vend les produits à son profit.  Les choses ayant été clarifiées, l'association des villageois a nommé un comité chargé de gérer le stock de médicaments avec le responsable de l'ASACO, en toute transparence. 

Lorsque nous revenons en 2014, le comité nous présente l'inventaire du stock de médicaments ainsi que le livre des comptes du Centre.  Celui-ci est en boni.  Cette fois, le Maire de la commune, bien que souffrant, c'est déplacé pour venir nous remercier.  Le Cescom attire chaque jours de nombreuses personnes des villages avoisinants car ils savent qu'ici ils seront soignés. Les patients paient 300FCFA (0,45€) pour une consultation.  Cette somme permet de faire fonctionner le centre, la vaccination des enfants et les frais de transport lors de l'achat de médicament.

Nous sommes heureux de constater l'évolution du Centre de santé et cela nous encourage à poursuivre notre soutien pour en améliorer les conditions d'hygiène en finançant la remise en état de la pompe à eau et la construction de latrines.

 

 

 

Menu fr